Le Sanctuaire des Dieux RPG II
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 La mémoire du sable [Fiction originale]

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sai
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sai
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   Posté le 24-10-2005 à 23:41:11   Voir le profil de sai (Offline)   Répondre à ce message   http://asaguroi.site.voila.fr/index.html   Envoyer un message privé à sai   

Titre : La mémoire du sable
Genre : Histoire
Catégorie : Fiction originale
Auteur : Talentyre (nom utilisé pour mes fics)
Disclaimer : © Talentyre

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   Posté le 24-10-2005 à 23:42:01   Voir le profil de sai (Offline)   Répondre à ce message   http://asaguroi.site.voila.fr/index.html   Envoyer un message privé à sai   

1 – Par une nuit d’automne


La nuit, sombre et pesante, avait installé avec elle son obscurité. Il n’était ni question de lune ni d’étoiles : les épais nuages gris s’étaient chargés d’éteindre ces lueurs. Dans les rues désertes, aucune autre lumière que celle faiblement émise par quelques réverbères, installés çà et là, ne parvenait à percer les ténèbres. Et plus loin, sur la plage, une silhouette se confondait à cette même noirceur. Une de ces rares personnes encore éveillées à cette heure tardive, cette jeune fille prise d’insomnie, errant sur ce chemin de sable, cherchant aussi désespérément que vainement le sommeil. Car elle espérait encore que la fatigue prenne le dessus et lui ferme les yeux de force avant de la bercer jusqu’à la plonger dedans. Encore une nuit blanche, comme tant d’autres : elle ne dormait en effet qu’une poignée d’heures par semaine, et même si son corps lourd, qu’elle traînait toujours plus difficilement, subissait les effets secondaires de ces veilles involontaires, son cerveau ne se résignait jamais au repos. Les somnifères terminaient fréquemment le travail entamé par cet interminable effort, mais cela ne pouvait plus durer : la fin des vacances approchant, il allait falloir reprendre en marche le train du sommeil. Cette fille avait pour nom Camille.
Noyée dans un univers de sa propre composition, elle avait passé sa vie à fuir la réalité, toujours plongée dans diverses musiques, pour ne pas entendre les bruits de la rue, les cris des gens, le brouhaha incessant, si bien que le temps passant, même le silence lui était devenu insupportable. C’est ainsi, écouteurs dans les oreilles, qu’elle se leva. Elle fit quelques pas, s’apprêtant à quitter la plage, ce sable humide sur lequel elle aimait tant venir, mais uniquement la nuit : elle y retrouvait sa bien-aimée solitude et passait de longues heures en sa seule compagnie. Le froid gelait chacun de ses membres : le temps de rentrer était sans doute venu. L’adolescente ferma les yeux un instant. Etrangement, le simple fait de clore ses paupières semblait par avance la préparer au sommeil qui l’attendait : enfin, ce plaisir de pouvoir reposer ce corps meurtri par l’épuisement, ce crâne si douloureux qui n’avait de cesse de la faire souffrir encore. Elle les rouvrit alors, scrutant d’un regard de furet les alentours, tentant comme elle le pouvait de capter les plus faibles lueurs qui lui permettraient de retrouver le chemin de la maison.
Quelques pas encore et elle quitta la plage, retrouvant les rues pavées désertiques qui s’étendaient en dédales, supportant le poids des habitations et le peuple qui vivait à l’intérieur. Le froid sembla s’intensifier, la pluie s’y mêla bien vite ; Camille saisit son col à deux mains pour remonter sur sa tête la capuche aussi noire que son manteau, et, couvrant le bas de son visage d’une épaisse écharpe, reprit sa marche silencieuse. C’était sans se douter que non loin de là, un chauffeur ivre arrivait à toute vitesse ; mais prise dans sa musique, elle n’entendit pas le moteur rugissant se rapprocher, et cette capuche qui couvrait une partie de son visage en bouchait d’autant plus sa vue. Ce n’est que la projection de la lumière des phares sur le sol qui la fit réaliser que quelque chose arrivait, alors elle tourna la tête, mais trop tard.
L’homme dans sa voiture rentrait de soirée. Une situation bien banale, si l’on en juge par la fréquence à laquelle elle se produit. Les quelques amis qu’il transportait s’agitaient comme des enfants s’ils ne dormaient pas. Tout seul aux prises avec la pédale de frein, lorsqu’il aperçut enfin la silhouette sombre, il ne put ni l’éviter, ni s’arrêter, et de plein fouet, il percuta l’adolescente, le tout dans un assourdissant vacarme dû au crissement des pneus sur le sol humide. Et puis… le choc.


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